Cliché du début à la fin, ce film ne donne pas seulement une mauvaise image de la jeunesse, c'est également un désastre cinématographique.
Jean-Paul Civeyrac tente avec Des filles en noir une certaine approche de la jeunesse. Pas celle en rose comme dans les séries américaines, non, celle aux habits noirs, aux idées noires, et aux tentatives de suicide. Ha, la jeunesse d’aujourd’hui ! Ses incompréhensions, ses attentes, ses envies, mais aussi son mal-être, le tout condensé en une fiction d'une heure trente filmée avec les pieds.
Noémie (Léa Tissier) et Priscilla (Elise Lhomeau) sont deux adolescentes gothiques mal dans leurs peaux et qui décident de se suicider. Civeyrac veut se plonger dans un microcosme mais ne parvient pas à franchir la porte de ce lieu. Il ne fait que succéder idées préconçues sur idées préconçues sans jamais obtenir une once de réalité. Même la forme de son film devient une insulte aux adolescents filmés tant la tâche semble lourde. Pas un plan n’est là pour rattraper l’autre et il n'y a aucune initiative technique qui relèverait les clichés débités.
Selon lui, tous les gothiques veulent se suicider et le plus souvent à cause d’une histoire de cœur (forcement!), et l’ami de la famille qui assiste au repas est logiquement un pervers alcoolisé qui va tenter de violer une des deux filles.
En plus d'amalgames inopportuns Civeyrac surenchérit en effets de style inutiles, comme la montée d’un brouillard à la Fog pour mettre un petit quelque chose de fantastique dans le récit, ou encore Noémie en pleurs se tortillant sur un tapis le tout filmé en une plongée dramatique comme si le monde la regardait et la jugeait. Lourd !
Tout dans Des filles en noir sent le mauvais sens, ou plutôt la mauvaise blague du cinéma français.
Des filles en noir (sortie le 3 novembre)
Réalisé par Jean-Paul Civeyrac
avec Léa Tissier, Elise Lhomeau
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